Il est important de rappeler qu’il existe différents types de marchés immobiliers.
Dans une première approche, nous distinguerons le marché de l’immobilier résidentiel et celui du professionnel. Le premier a pour objectif de servir de bien d’usage (Résidence principale et secondaire) et le second correspond aux biens immobiliers dans lesquels on peut investir individuellement ou collectivement de façon à obtenir un certain rendement.
Le marché résidentiel
Selon l’INSEE, en 2017, 57% de la population française est propriétaire de sa résidence principale. L’amour des Français pour l’immobilier ne désemplie pas mais quant est-t-il de la conjoncture du marché ?
Ce marché du résidentiel se décompose lui-même en deux sous-marchés que sont le marché de l’ancien et celui du neuf qui ne répondent pas exactement aux mêmes variables. Le prix du neuf a très largement augmenté comparé à celui de l'ancien, du fait notamment, des délais de livraison rallongés, de la hausse des prix des matériaux, de la contrainte des nouvelles normes environnementales…
Le taux d’emprunt moyen en novembre 2022 hors assurance, avoisine les 2% pour une durée d’emprunt de 20 ans, alors qu’il y a un an, les taux avoisinaient les 1,3% pour une même durée.
Les ménages n’ont donc plus la même capacité d’emprunt, certains sont même pénalisés par le taux d’usure. Par ailleurs, les banques deviennent de plus en plus exigeantes dans la sélection des dossiers d’emprunt.
Les prix restent pour l’instant relativement stables, les vendeurs n’étant pas encore prêts à s’adapter aux difficultés de financement rencontrées par les acheteurs. Dans un premier temps le nombre de transactions devrait baisser. A terme, mécaniquement, la valeur des biens devrait baisser.
Le marché professionnel
Il se décompose entre trois principaux sous-marchés qui sont l’hôtellerie et le résidentiel, les bâtiments industriels et l’immobilier de bureaux.
L’hôtellerie et l’immobilier de bureaux sont deux secteurs qui réagissent plus tardivement à la conjoncture économique. Concernant l’hôtellerie les enjeux résident principalement dans le taux d’occupation lui-même lié au tourisme pour une grande partie et à la vie des affaires pour le reste. Pour ce qui est du secteur des bureaux, il est fortement lié au secteur tertiaire qui ralenti plus tardivement comparé au secteur industriel. Ce dernier est le plus directement impacté par l’évolution des matières premières et notamment du coût de l’énergie.
De façon globale, le marché immobilier dans son ensemble ne va certainement pas échapper à l’évolution de la conjoncture économique globale. Rappelons tout d’abord que le marché de l’immobilier est un marché de moyen long terme. Il répond à un phénomène cyclique, rythmé par des fortes hausses plus ou moins rapide et des baisses qui s’en suivent. Il pourrait être judicieux d’attendre le creux de la vague permettant d’acheter à un prix moindre. Pour autant, il pourrait être pertinent d’acheter avant une prochaine hausse des taux.
✓ L’info à retenir
Le marché de l’immobilier comme tout autre marché présente des risques de fluctuations avec cependant un phénomène d'inertie qui le différencie nettement de la volatilité que l’on peut connaître sur les marchés financiers.
Si vous souhaitez en savoir plus n’hésitez pas contactez-nous !
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